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Libération
Portrait

Glenn Beck, mormon ultra cathodique

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Le polémiste de Fox News organise samedi une «Tea Party» anti-Obama à Washington.
publié le 28 août 2010 à 0h00

«Je suis moi-même un ancien alcoolique»,«J'ai merdé l'essentiel de ma vie», «Mais il me reste mon nom et mon honneur. Ça, je ne le perdrai pas… Et je vous montrerai l'issue». L'homme qui s'apprête à faire communier des dizaines de milliers d'Américains, samedi autour du Lincoln Memorial à Washington, est un personnage particulièrement remarquable du folklore national. Glenn Beck, 46 ans, mais le visage encore poupin, est un hybride de télé-prédicateur et d'amuseur public. Tous les jours à la radio et sur la chaîne de télévision Fox News, il s'indigne, hurle, pleure et gesticule pour dénoncer le «socialisme», «l'esclavage» ou même le «racisme» que Barack Obama serait en train d'imposer à l'Amérique… Et il s'offre en remède : samedi à Washington, avec d'autres leaders des «Tea Parties», comme Sarah Palin, il invite à «restaurer l'honneur de l'Amérique». Jamais à court d'une provocation, Glenn Beck compte aussi se placer dans la lignée de… Martin Luther King qui, il y a quarante-sept ans, sur les marches du même Memorial, a prononcé son fameux discours «I have a dream…»

«providence». Glenn Beck prétend qu'il avait «oublié» cet anniversaire lorsqu'il a organisé sa manifestation : il ne s'agirait que d'une «providence divine». Le révérend Al Sharpton et d'autres leaders du mouvement des droits civiques, qui se disent pour le moins «perplexes» par cette captation d'héritage, organisero