Aux Etats-Unis, c’est le sort de la présidence Obama, ou du moins son cours pour les deux ans à venir, qui se joue cet automne. Le 2 novembre, aux élections dites de «mi-mandat», le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis, triomphalement élu en 2008, risque déjà de perdre sa majorité démocrate au Congrès. Tous les 435 sièges de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et 37 postes de gouverneur seront renouvelés.

Jusqu'au début de l'été, les démocrates avaient espéré un redressement de l'économie afin de faire valoir leurs qualités de gestionnaires aux Américains. Mais les derniers indicateurs économiques sont au rouge (chômage à 9,5% de la population active, nombre record de plus d'un million de saisies immobilières cette année…) et les sondages politiques suivent de près la courbe de la conjoncture. Au dernier baromètre Gallup, 47% des Américains se disent prêts à voter pour les républicains, contre 44% pour les démocrates. Très engagé dans la bataille, Barack Obama a testé une métaphore… automobile. «Quand vous voulez faire avancer votre voiture, que faites-vous ? a-t-il lancé lors de plusieurs meetings. Vous mettez votre levier de vitesse sur D [comme drive et comme démocrate, ndlr]. Si vous voulez reculer, vous le mettez sur R [comme reverse et républicain, ndlr]… pour retourner dans le fossé !» plaide-t-il, expliquant avoir au bout de deux ans tout juste réussi à tirer le pays du gouffre où George