C’est dans un hôpital de la ville de Gulu, dans la province du Henan, que la police chinoise a arrêté et retient Tian Xi, 23 ans, un défenseur des malades du sida qui a lui-même contracté le VIH à l’âge de 8 ans lors d’une transfusion sanguine. Depuis le 20 août, sa famille a perdu sa trace. Tian Xi, qui a collaboré avec l’association Aizhixing, l’une des plus importantes de Chine, dans l’action antisida, avait déjà fait l’objet de menaces en juillet, avant la projection d’un documentaire qui lui était consacré. Détenu pendant plusieurs heures, il lui avait été ordonné de ne plus se livrer à des activités publiques en rapport avec le scandale de la transfusion sanguine. Le militant avait pourtant continué en lançant une pétition auprès des autorités de Pékin, afin que les malades soient mieux reconnus et leur prise en charge assurée. Selon Aizhixing, à l’origine de l’information, c’est cette action publique qui lui vaut son arrestation.
Elle intervient après une longue série d’actes de harcèlement à l’encontre des défenseurs des porteurs du VIH, dont le fondateur d’Aizhixing lui-même qui en a fait les frais récemment. Wan Yanhai, plusieurs fois arrêté, a fini par fuir aux États-Unis en mai alors que de nouvelles menaces se faisaient trop fortes.
Les dirigeants chinois ne sont pourtant pas avares de déclarations généreuses sur le sujet et, chaque année, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre le sida, la télévision officielle les montre arborant le ruban ro