En dépit des renforts américains, qui portent la présence des forces occidentales opérant en Afghanistan à plus de 140 000 hommes, la guérilla islamiste a intensifié comme jamais ces derniers jours ses attaques, ce qui remet en question la validité de l’actuelle stratégie du Pentagone. Samedi et dimanche, ce sont sept soldats américains qui ont été tués dans l’est et le sud du pays, portant les pertes au sein des forces alliées ces trois derniers mois à un niveau record : 252 morts.
Kamikazes. Parallèlement, une série d'opérations d'envergure ont été lancées samedi par les insurgés contre deux bases avancées sous commandement américain dans la région de Khost, frontalière du Pakistan. Selon l'Isaf (les forces de l'Otan en Afghanistan), les assaillants, dont une partie étaient des kamikazes, ont perdu une trentaine d'hommes dans ces assauts, les Américains enregistrant quatre blessés. C'est dans l'un de ces postes que sept officiers de la CIA avaient été tués en décembre par un kamikaze infiltré.
La guerre s’est aussi intensifiée dans la province de Kunduz (nord-est du pays), témoignant de la dégradation de la situation. Jeudi, ce sont neuf policiers afghans qui ont péri dans cette région. Elle a atteint des endroits jusqu’alors relativement tranquilles dans l’ouest du pays, comme Qala-i-Nao, où deux soldats espagnols et leur interprète ont été assassinés dernièrement.
Sur le front de Khost, les attaques portent la signature du réseau de Jalaluddin Haqqani, un r