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Libération

Blair, le best-seller qui agace les Britanniques

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Depuis son départ de Downing Street, l’ex-Premier ministre, qui publie aujourd’hui ses mémoires, fait fortune en monnayant ses interventions à l’étranger.
publié le 1er septembre 2010 à 0h00

Il y a des personnes comme ça, qui attirent les surnoms. C'est le cas de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, baptisé un temps par la presse britannique «le caniche de George Bush» pour sa propension à suivre pas à pas la politique de l'ancien président américain. Ces jours-ci, le surnom serait plutôt «Orange man», en référence au bronzage permanent qu'il affiche au gré de ses pérégrinations autour de la planète, en tant que représentant du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) au Proche-Orient, mais aussi pour la promotion de l'une de ses fondations, ou d'une de ses actions caritatives, quand ce n'est pas pour conseiller un gouvernement ou prononcer un discours inspiré et grassement payé.

Depuis son départ de Downing Street, en juin 2007, après dix ans de pouvoir et trois élections gagnées, Tony Blair, 57 ans, est en effet un homme très occupé. Qui a pourtant trouvé le temps d'écrire ses mémoires, A Journey («un voyage»), en librairie aujourd'hui. Jusqu'à la mi-juillet, le titre était The Journey, mais l'éditeur Random House a opéré un changement d'article de dernière minute, le pronom défini pouvant être perçu comme trop pompeux, voire messianique. En français, le livre paraît sous le titre plus sobre de Mémoires. Contrairement à l'habitude, la maison d'édition a choisi de ne pas publier les bonnes feuilles dans la presse avant la parution du livre. Et aucune copie n'a été distribuée avant ce matin