Première ministre échaudée craint les urnes. Hier, Julia Gillard, la chef du gouvernement travailliste australien, s’est officiellement prononcée contre un nouveau scrutin législatif pour tenter de dégager une majorité claire lui permettant de former un gouvernement.
C’est pourtant elle qui, en prenant la tête du Labour et donc du gouvernement en juin, avait décidé dans la foulée d’élections législatives anticipées. Forte de sondages favorables, elle espérait asseoir sa majorité. Mais le scrutin du 21 août a mis un terme à ses illusions : alors que le décompte final des voix se poursuit, ni le Parti travailliste ni les conservateurs de Tony Abbott n’obtiennent les 76 sièges nécessaires pour constituer une majorité au Parlement. Cette grande première depuis 1940 conduit les deux formations à partir à la chasse aux alliances avec les quatre députés indépendants. Adam Bandt, le seul député écologiste, a pour sa part assuré qu’il soutiendrait les travaillistes.
«Le peuple australien a voté pour ce Parlement et notre travail est de le faire fonctionner», a affirmé Gillard, hier à Canberra, dans sa première déclaration importante depuis le week-end d'un vote qui a «façonné un nouveau paysage politique». En fait, les électeurs ont sanctionné la rudesse avec laquelle Julia Gillard, 48 ans, avait évincé, fin juin, Kevin Rudd de la tête du Parti travailliste. L'ancien Premier ministre, arrivé au pouvoir en 2007, contesté notamment à cause d'un projet de taxe sur les su