Ce soir au moins, Barack Obama sera dans son rôle de «faiseur de paix» : à la Maison Blanche, il aura à table le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le président égyptien, Hosni Moubarak, le roi Abdallah de Jordanie et Tony Blair pour représenter le Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU). Ce dîner doit lancer un nouveau round de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, qui se poursuivront dès le lendemain au département d’Etat, sous l’égide d’Hillary Clinton. Le hic : même à Washington, rares sont ceux qui pensent que ces négociations de paix ont une chance d’aboutir. D’entrée, Israël a rappelé que son moratoire sur la construction de colonies en Cisjordanie expire le 26 septembre. Et Abbas a menacé de planter là les négociations si les constructions israéliennes reprennent.
«Miracle».«Le grand mystère est de savoir pourquoi Obama a encore une fois mis son prestige dans la balance et soulevé des attentes… qui risquent d'être déçues, observe Stephen Walt, professeur de relations internationales à Harvard. Sans doute le fait-il car il a dit qu'il le ferait. Il sait qu'un échec serait très mauvais pour Israël et pour les Etats-Unis. Peut-être espère-t-il un miracle…»
Une des nombreuses raisons qui font que ces négociations semblent d'avance condamnées à l'échec est le poids toujours considérable du lobby pro-israélien à Washington, rappelle Steph