Le président de la Bundesbank, Axel Weber, et quatre autres membres du directoire de la banque centrale allemande se sont prononcés à l'unanimité mercredi pour l'éviction du sixième membre de l'organe de direction, Thilo Sarrazin, après ses propos jugés racistes, rapporte jeudi le quotidien Berliner Zeitung.
Musulmans et juifs attaqués
Le scandale qui divise actuellement l'Allemagne a éclaté lundi dans la foulée de la parution du dernier ouvrage de l'économiste intitulé «L'Allemagne court à sa perte». Quand Thilo Sarrazin se lance sur l'immigration et les musulmans, il explique que demain «les bibliothèques seront des mosquées». Deux jours plus tôt, dans une interview accordée au quotidien Die Welt, il avait affirmé que «les juifs ont un gène particulier, tout comme les Basques, ce qui les distingue des autres».
Les cinq dirigeants de la Bundesbank seraient d'accord pour faire prendre la porte à Thilo Sarrazin, coutumier de déclarations provocatrices et qui avait déjà mis son employeur en difficultés par des propos peu délicats l'an dernier, rapporte le Berliner Zeitung. Les modalités de son départ seraient encore à déterminer, selon le journal. La Bundesbank a refusé de commenter ces informations.
Les débats sont ouverts
La procédure officielle veut que la Bundesbank demande au président de la République de démettre un membre de son directoire. Celui-ci, le conservateur Christian Wulff, a jugé mercredi soir qu'il fallait éviter «que la discussion ne nuise à l'Allemagne, notamment