Sourires, poignées de main et serments de bonnes intentions étaient au rendez-vous, hier, pour le premier round de négociations directes entre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au département d'Etat à Washington. Les médiateurs américains ne s'étaient donné qu'un seul objectif pour cette première rencontre, convenir d'un rendez-vous suivant, et ce premier but a été atteint : le Premier ministre israélien et le président de l'Autorité palestinienne ont accepté de se retrouver les 14 et 15 septembre «dans la région» (Hosni Moubarak a proposé Charm el-Cheikh, en Egypte), puis de continuer à se rencontrer toutes les deux semaines, a annoncé le négociateur américain, George Mitchell.
Nétanyahou l'a dit en hébreu, en arabe et en anglais, il souhaite la paix : «Shalom, salam, peace», a-t-il lancé avant d'entamer les négociations. Comme la veille déjà, avant un dîner à la Maison Blanche, il s'est tourné vers Mahmoud Abbas pour répéter qu'il voyait en lui un «partenaire pour la paix». Les optimistes ont relevé que l'Israélien a enfin semblé préparer son opinion à quelques compromis : une paix durable ne pourra être atteinte «qu'avec des concessions mutuelles et douloureuses des deux côtés. De mon côté et de votre côté». Bibi n'a pas dit encore quels compromis il était prêt à faire, mais, aux Palestiniens, il a demandé non seulement de garantir la «sécurité» d'Isra