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Libération

Guerre de succession sur les murs cairotes

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Égypte . L’après-Hosni Moubarak est lancée. Des affiches présentant le chef des services secrets en rival du fils du raïs troublent le jeu.
publié le 6 septembre 2010 à 0h00

La course à la succession d'Hosni Moubarak fait ostensiblement rage sur les murs de la capitale égyptienne. En moins de vingt-quatre heures, toutes les affiches ont disparu. Placardées jeudi sur les murs du Caire, elles montraient un drapeau égyptien frappé du slogan «La vraie alternative pour la présidence de la République», et un visage barré par des lunettes noires. Celui d'Omar Suleiman, le chef des services secrets égyptiens. Un des hommes les plus puissants du Proche-Orient, et bras droit d'Hosni Moubarak. Lequel lui voue une confiance absolue depuis qu'il lui a sauvé la vie, en 1995, lors d'un attentat à Addis-Abeba.

Ce discret militaire de 74 ans est souvent présenté par les analystes comme un successeur possible du président égyptien, âgé de 82 ans et dont la santé inspire de grandes inquiétudes depuis son hospitalisation surprise, au printemps, en Allemagne, pour l’ablation de la vésicule biliaire et d’un polype à l’intestin. Selon les rumeurs, le raïs égyptien pourrait être atteint d’un cancer.

Les spéculations autour de sa succession n’ont cessé d’enfler après le lancement, le mois dernier, d’une campagne de soutien à son fils Gamal, elle-même destinée à contrecarrer la popularité grandissante du prix Nobel de la paix, Mohamed el-Baradei, ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et propulsé - un peu malgré lui - leader de l’opposition en Egypte. Derrière l’offensive médiatique en faveur de Gamal Moubarak, les Egyptiens devinent l’ombre