La liste des participants au Haut Conseil pour la paix devrait être connue dans les prochains jours. Selon la présidence afghane, elle inclura «des chefs du jihad, des personnes d'influence et des femmes». D'ex-talibans et des membres du Hezb-e islami, le mouvement islamiste de Gulbuddin Hekmatyar, devraient aussi en faire partie. Saluée «chaleureusement» par le Royaume-Uni, la création de ce conseil entérine la volonté du gouvernement afghan d'établir des discussions avec l'insurrection.
La conférence de Kaboul, organisée le 20 juillet, avait abouti à un consensus, partagé par la communauté internationale, qui consiste à engager des pourparlers de paix avec les insurgés renonçant à la violence, reconnaissant la Constitution afghane et rejetant tout lien avec des groupes terroristes. Des négociations avec le Hezb-e islami semblent envisageables. Au printemps dernier, une délégation de cinq membres représentant Hekmatyar avait rencontré, à Kaboul, le président, Hamid Karzaï, et plusieurs ambassadeurs, dont celui de la France. Le groupe islamiste se dit prêt à négocier sur un calendrier de retrait des armées étrangères et demande l’organisation de nouvelles élections. En contrepartie, il s’engage à ce que le pays n’accueille plus de camps d’entraînement terroristes. Selon l’entourage d’Hekmatyar, un processus de paix négocié est indispensable pour éviter une nouvelle guerre civile après le départ des forces internationales.
D'éventuelles négociations avec les t