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Libération

Sakineh : le fouet en plus des pierres

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Lapidation . La peine de l’Iranienne a été accrue de 99 coups de fouet. Et les appels à la clémence se multiplient.
publié le 6 septembre 2010 à 0h00

Sakineh Mohammadi Ashtiani, déjà condamnée à mort par lapidation, a vu sa peine augmentée de 99 coups de fouet, a-t-on appris par son fils, Sajjad, contacté par le journaliste franco-iranien Armin Arefi (1) pour la revue la Règle du jeu - appartenant à Bernard-Henri Lévy (2). Sajjad Mohammadi Ashtiani, qui vit à Tabriz, tient lui-même l'information de Houtan Kian, l'avocat de Sakineh, informé samedi par des détenues de la prison qui venaient d'être libérées. Un juge iranien a confirmé la sentence, prise pour avoir propagé «la corruption et l'indécence», en raison de la publication d'une photo dans un quotidien britannique. Le London Times avait publié le 28 août la photo d'une femme sans foulard, affirmant qu'il s'agissait de Sakineh. Cette photo était en fait celle d'une activiste politique iranienne vivant en Suède. Vendredi, le journal s'est excusé de cette méprise.

La condamnation de Sakineh à la lapidation a déclenché une vaste campagne internationale pour éviter ce châtiment, qui a été provisoirement suspendu. Selon Sajjad, un responsable de la prison avait averti sa mère que «son exécution était prévue pour dimanche, à 6 heures». La pétition, lancée par BHL sur le site laregledujeu.org, avait rassemblé hier soir plus de 72 500 signataires.

L'affaire prend une tournure de plus en plus internationale, avec l'entrée en scène, hier, du Vatican, qui a affirmé intervenir auprès des autorités iraniennes «par la voie diplomatique», e