Après le père et le fils, le petit-fils. Le régime nord-coréen, dont la longévité ne cesse de surprendre, est en train de préparer la succession de Kim Jong-il, 69 ans, qui avait lui-même pris le pouvoir à la mort de son père, Kim Il-sung, en 1994. Kim Jong-un, 27 ans, l’un des trois fils connus de l’actuel dictateur malade, pourrait, selon plusieurs experts, être promu lors d’un conclave exceptionnel du Parti des travailleurs - l’appellation nord-coréenne du Parti communiste -, qui doit se tenir cette semaine dans le plus grand secret.
Malingre. «A Pyongyang, je n'ai vu aucun portrait officiel de Kim Jong-un, remarque Glyn Ford, ex-député européen britannique, rentré mardi d'un séjour en Corée du Nord. Quand j'ai évoqué son nom auprès d'officiels, je n'ai obtenu en réponse qu'un long silence. Ce régime a la manie du secret… mais j'ai néanmoins peu de doute sur le fait que la succession est bel et bien en marche», confirme Ford, auteur de La Corée du Nord au bord du gouffre, publié en 2008. Expert de l'Asie, Ford dit s'être rendu à Pyongyang à titre personnel.
Kim Jong-un pourrait se voir attribuer certaines fonctions au sein du parti, et plus tard dans l'armée, l'organe de pouvoir suprême. Des documents internes, débusqués par les «Korea watchers» de Séoul, ont conféré au jeune Kim le sobriquet officiel de «jeune capitaine», et plus récemment celui de «jeune général». Le parti unique, dont le rôle est symb