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Analyse

Toujours sans président, la Moldavie s’enfonce dans la crise

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publié le 7 septembre 2010 à 0h00

Le référendum qui devait mettre fin à des mois de crise politique en Moldavie, petit pays pauvre à majorité roumanophone coincé entre l’Ukraine et la Roumanie, a échoué dimanche. Seuls 29,67% des électeurs se sont rendus aux urnes alors qu’une participation d’un tiers (33,34%) était exigée pour valider le résultat de ce référendum sur l’élection directe du futur chef de l’Etat.

Pourquoi ce référendum ?

Cette ex-république soviétique n’a plus de président depuis plus d’un an. Le pays est en crise depuis les émeutes d’avril 2009 qui ont débarqué les communistes (à la tête du pays depuis 2001), et les législatives de juin 2009 qui ont donné la victoire à une coalition hétéroclite de partis pro-européens. Forte de 53 députés sur 101, celle-ci a échoué à faire élire par le Parlement son candidat à la présidence car elle n’a pas pu réunir les 61 voix nécessaires. La Constitution stipule qu’en cas d’échec répété, le Parlement doit être dissous. Pour éviter que la crise ne se prolonge indéfiniment, les rapports de force entre les deux blocs semblant stables, la coalition libérale-démocrate a proposé ce référendum, suivi d’une présidentielle et de législatives.

Pourquoi cet échec ?

Un peu sonnés, les leaders libéraux et démocrates, qui comptaient sur un succès que leur promettaient les sondages, tentaient hier quelques explications. «Les communistes, l'absence de coordination au sein de la coalition au pouvoir et l'indifférence des citoyens […] ont causé l'échec du référendum», a déclaré à l'AFP Mihaï Ghimpu, chef du Parl