C’est un retour à un schéma traditionnel après un an de pouvoir «moderniste» pour le Premier ministre socialiste grec avec un remaniement qui élargit son gouvernement à toutes les composantes du Pasok sans remettre en cause la politique de rigueur dans un pays toujours au bord du gouffre financier. Ce qui ne devait être que le réaménagement technique d’une équipe resserrée, éprouvée par une année de combats sur tous les fronts contre le risque de faillite, est devenu la constitution d’un mammouth de 48 membres dont le patron, Georges Papandréou, a voulu raffermir son pouvoir face à toute contestation. Le chef du gouvernement grec serait très agacé par le refus de certains de ses ministres de se lancer dans la bataille des élections régionales et municipales du 7 novembre prochain par crainte de subir les retombées de la politique impopulaire appliquée depuis le début de l’année dans le cadre du plan d’austérité dicté par l’Union européenne et le FMI, en échange d’un prêt de 110 milliards d’euros.

compte-gouttes. Ce remaniement a été l'occasion pour Papandréou de punir les récalcitrants tout en corrigeant les erreurs de casting de son premier cabinet et en plaçant ses fidèles aux postes clés. Alors que les indicateurs économiques restent préoccupants - inflation à 5,5 %, chômage sur la pente ascendante qui a déjà dépassé les 12 %, baisse des revenus des salariés et retraités estimée à 30 % par les syndicats, nombre record de fermetures de petits commerces et d