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Libération

L’éternel recommencement du processus de paix au Proche-Orient

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Nétanyahou et Abbas se sont retrouvés hier en Egypte pour une journée de négociations.
publié le 15 septembre 2010 à 0h00

Ala vue du passage éclair des vans blindés aux vitres fumées, les habitants de Charm el-Cheikh n’ont même pas levé la tête. Depuis onze ans qu’elle accueille avec plus ou moins de régularité de multiples sommets censés relancer la paix au Proche-Orient, la station balnéaire du Sud-Sinaï, désabusée, en a vu d’autres. A Yasser Arafat, Ehud Barak, Bill Clinton ou Kofi Annan ont succédé hier Mahmoud Abbas et Benyamin Nétanyahou.

Le président palestinien et le Premier ministre israélien se sont rencontrés sous l’égide de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et en présence de l’hôte égyptien.

Quant aux négociations, entamées le 2 septembre en grande pompe à Washington, elles n’en finissent pas de commencer, à en croire les délégations qui, hier encore, assuraient travailler à créer un climat favorable pour débattre des sujets de fond.

«Discrétion». L'échéance du 26 septembre, qui marque la fin du moratoire israélien sur la construction de nouveaux logements dans les colonies juives, pèse toujours comme une épée de Damoclès sur l'ensemble du processus. Nétanyahou, qui veut ménager l'aile dure de sa coalition gouvernementale, a jusqu'à présent affirmé qu'il ne prolongerait pas ce moratoire, tout en laissant entendre qu'Israël pourrait limiter le lancement de nouveaux chantiers. Mais les Palestiniens, soutenus par l'Egypte et la Ligue arabe, ne l'entendent pas de cette oreille et ont menacé de quitter la table des négociations si la construction devait repren