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Michel Barnier dénonce les «amalgames historiques qui n'ont pas de sens»

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Michel Barnier lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 18 mai 2010 (AFP John Thys)
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publié le 15 septembre 2010 à 13h20

Le membre français de la Commission européenne, Michel Barnier, a pris ses distances mercredi avec certains propos très durs tenus la veille contre son pays sur les Roms par sa collègue Viviane Reding, tout en approuvant sur le fond l'attitude de Bruxelles.

«Je souhaite que tout le monde retrouve son calme, qu'on évite les polémiques inutiles et qu'on évite certains amalgames historiques qui n'ont pas de sens», a déclaré Michel Barnier lors d'une conférence de presse consacrée à la régulation des marchés financiers, un domaine dont il a la charge.

Il faisait ainsi clairement référence à des déclarations de Viviane Reding la veille. La commissaire luxembourgeoise à la Justice et aux Droits fondamentaux des citoyens avait menacé Paris de poursuite en justice suite aux expulsions des Roms, dressant un parallèle avec les déportations de la Seconde Guerre mondiale. Ce dernier point a particulièrement ulcéré les autorités françaises qui ont dénoncé un amalgame.

Au delà, Michel Barnier a justifié le positionnement de la Commission sur cette question et critiqué implicitement le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche qui avait mis le feu aux poudres lundi en affirmant que son pays était «souverain» et en contestant à l'exécutif européen le droit de veiller au respect des traités de l'UE.

«Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les faits. Les faits c'est qu'il y a des traités et que la Commission est gardienne des traités, c'est son travail,