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Libération

La bataille des ambassades fait rage

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Les pays de l’Est se disent lésés par le partage des postes à l’étranger.
par Service étranger
publié le 16 septembre 2010 à 0h00

Le tout nouveau corps diplomatique européen prend forme et ce sera l’une des questions centrales évoquée ce soir à Bruxelles par les dirigeants des Vingt-Sept. Ce démarrage du Service européen d’action extérieure (SEAE), avec la nomination des principaux responsables à Bruxelles et de plusieurs ambassadeurs à des postes clés, se fait sur fond de grogne de l’Europe de l’Est qui s’estime lésée.

Un diplomate allemand de haut vol, Markus Ederer, obtient la place très convoitée d’ambassadeur de l’UE à Pékin. De nombreux postes reviennent aux Espagnols (Argentine, numéro 2 à Pékin, Angola, Namibie, Guinée-Bissau), aux Français (Philippines, Tchad, Zambie) et aux Irlandais (Bangladesh, Botswana, Mozambique). Les nouveaux Etats membres restent les parents pauvres du partage du gâteau, avec seulement deux Polonais (Corée du Sud, Jordanie), un Bulgare (Géorgie) et un Lituanien (Afghanistan) sur un total de 29 postes.

1 000 fonctionnaires des institutions européennes, mais aussi, pour la première fois, des diplomates issus des chancelleries nationales des 27 Etats de l’UE, avaient postulé. L’annonce de cette première salve de nominations a irrité les pays d’Europe de l’Est. Le week-end dernier déjà, les ministres des Affaires étrangères polonais et slovène étaient montés au créneau pour se plaindre de leur sous-représentation dans les institutions européennes. Dans l’entourage de Catherine Ashton, on rétorque que les ressortissants des Etats entrés en 2004 et 2007 ont tous postulé aux mê