Menu
Libération
Analyse

Le Tea Party gonfle les républicains

Article réservé aux abonnés
Les conservateurs sont dépassés par leur aile dure pour les midterms. Au profit des démocrates ?
publié le 16 septembre 2010 à 0h00

L’une est sans le sou, soupçonnée de détourner l’argent de sa campagne pour boucler ses fins de mois, et pasionaria de la chasteté. L’autre est multimillionnaire, célèbre pour ses mails pornographiques. Ce sont les deux nouveaux héros du Tea Party, le mouvement populiste qui continue de chambouler la politique américaine. Paradoxalement, ils pourraient même plutôt servir les intérêts de Barack Obama aux prochaines élections de mi-mandat, le 2 novembre.

Au Delaware, c'est la jeune Christine O'Donnell, 41 ans, candidate au Sénat, qui a créé la surprise mardi, lors de la dernière journée de primaires avant les midterms. Plutôt connue jusqu'alors comme une militante de l'abstinence, expliquant comment la Bible condamne la masturbation, elle a blackboulé le vétéran du Parti républicain, Mike Castle, 71 ans, déjà élu neuf fois à la Chambre des représentants et deux fois au poste de gouverneur de l'Etat. Sa victoire est d'autant plus frappante que le Parti républicain avait orchestré une campagne de dénigrement contre elle. Un site conçu par l'état-major de Mike Castle l'accusait d'avoir falsifié son CV, d'avoir oublié de payer ses impôts ou de rembourser son crédit immobilier.

Croûtons. Dans l'Etat de New York, Carl Paladino, candidat au poste de gouverneur, a un profil différent : magnat de l'immobilier, âgé de 64 ans, il est connu pour sa libido et les mails racistes ou pornographiques dont il gratifiait ses amis. L'un montrait une danse tribale africaine