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Libération
Récit

Benoît XVI va à confesse en terres anglicanes

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La première visite d’Etat d’un pape au Royaume-Uni depuis le schisme de 1534 a débuté hier par des excuses pour les actes pédophiles des membres du clergé.
La reine Elizabeth II en conversation avec Benoît XVI au palais écossais Holyroodhouse le 16 septembre 2010 (AFP David Cheskin)
publié le 17 septembre 2010 à 0h00

Le pape Benoît XVI n’a pas perdu une minute. Avant même de poser le pied sur le sol écossais pour une visite d’Etat historique au Royaume-Uni, la première de l’histoire de la papauté, le souverain pontife s’est exprimé sur les abus pédophiles des membres du clergé de l’Eglise catholique.

Dans l'avion qui l'emmenait de Rome à Edimbourg, première étape de sa visite de quatre jours dans le pays, le pape a reconnu que l'Eglise catholique n'avait pas été «assez vigilante», ni assez «rapide et ferme pour prendre les décisions nécessaires» après la révélation de ces abus, qui ont représenté pour lui «un choc et une grande tristesse». Il a aussi affirmé que «l'engagement en faveur des victimes est la première priorité, grâce à une aide matérielle, psychologique et spirituelle» de l'Eglise. Mais le pape n'a pas, comme le réclament depuis des années les associations de victimes, admis qu'il y a longtemps eu une dissimulation systématique de ces abus, organisée par les autorités catholiques.

En choisissant de s'exprimer immédiatement sur les scandales de pédophilie, Benoît XVI a tenté d'éteindre l'une des nombreuses polémiques qui entourent sa visite dans un pays où les catholiques représentent une minorité. Le prix de la visite du pape, environ 10 millions de livres (12 millions d'euros), financée par le contribuable britannique, a fait froncer plus d'un sourcil en cette période d'austérité où le gouvernement coupe dans tous les budgets. Plus d'une ci