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Libération

Dans le Sahel, Al-Qaeda gagne du terrain

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L’organisation terroriste avait juré de se venger du raid franco-mauritanien du 22 juillet contre une de ses bases.
publié le 17 septembre 2010 à 0h00

En l'absence de revendication, il est trop tôt pour dire si les sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache - enlevées hier à Arlit, au Niger, l'ont été par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ou pour le compte de cette organisation. Mais il est évident que tous les spécialistes pensent à cette piste autant qu'ils la redoutent. «Dans la bande sahélienne, de plus en plus élargie, le Français est une cible», confiait le week-end dernier le patron du renseignement français, Bernard Squarcini, dans une interview au JDD.

Depuis l'enlèvement, en avril, suivi de l'assassinat, en juillet, de Michel Germaneau, la France et Aqmi sont en guerre ouverte. Nicolas Sarkozy avait promis que ce crime ne resterait «pas impuni». L'organisation terroriste, elle, avait juré de se venger du raid franco-mauritanien du 22 juillet dans lequel 7 combattants islamistes ont été tués.

«Ventre mou». Au lendemain de l'annonce de la mort de l'otage français, Bernard Kouchner avait entrepris une tournée express en Mauritanie, au Mali et au Niger, pour convaincre ces trois pays, les plus affectés par la présence d'Aqmi, de ne pas fléchir dans leur lutte contre la menace jihadiste, voire de mieux coordonner leurs efforts. Paris, qui forme déjà les forces spéciales mauritaniennes et maliennes, est prêt à faire plus. Au risque d'embarrasser les pays les plus faibles de la région. La Mauritanie, frappée dès 2005 par la violence islamiste, s'est engagée da