C'est un commando de «plusieurs dizaines de personnes» qui a attaqué, selon Areva, la maison d'un couple de Français à Arlit, dans le nord du Niger, durant la nuit de mercredi à jeudi. L'employé de la compagnie et son épouse ont été enlevés, ainsi que cinq travailleurs de la société Satom (filiale du groupe Vinci) : trois autres Français, un Togolais et un Malgache. L'enlèvement n'avait pas été revendiqué hier soir.
Le salarié français d'Areva vivait pourtant dans un quartier résidentiel placé sous haute surveillance. Selon l'entreprise, «350 militaires et gendarmes patrouillent en permanence» à Arlit, ville du désert de 85 000 habitants née dans les années 70 de l'exploitation de l'uranium pour les besoins de l'industrie nucléaire (lire page 4). Le groupe français fait également appel à des vigiles et des sociétés de sécurité privées pour protéger ses salariés, notamment la cinquantaine d'expatriés présents sur le site minier. Les employés de Satom, qui travaillaient sur un chantier de terrassement pour Areva, résidaient eux aussi à Arlit, mais dans le «camp de base» de Vinci.
«Au moins sept pick-up». «Cela s'est produit entre 2 heures et 2 h 30 du matin, raconte Dandah Mahman Laouali, porte-parole du gouvernement nigérien. Ils ont agi très vite, pour éviter les affrontements.» Areva parle d'«au moins sept pick-up» et Niamey «d'un groupe armé important composé de 10 à 30 personnes». Les g