«A bas l'impérialisme japonais! à bas les nains japonais! Nous ne tolérons pas d'être humiliés!». Une centaine de Chinois, jeunes pour la plupart, ont manifesté samedi matin à Pékin près de l'ambassade du Japon, ainsi qu'à proximité du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un cortège très encadré par la police, qui a pour objet de réaffirmer la souveraineté chinoise sur les huit îles Diaoyu, un minuscule archipel du Pacifique non loin d'Okinawa.
Au début du mois, les garde-côte japonais ont arraisonné un navire de pêche chinois dans cette zone disputée, après que celui-ci a éperonné deux vedettes niponnes, selon Tokyo. L'équipage a depuis été libéré, mais le capitaine est toujours détenu. «Rendez-nous le capitaine!», scandaient les manifestants qui, pour beaucoup, estiment que Pékin a été trop mou dans ses protestations - qui ont pourtant été vives.
Les Japonais de Chine invités à rester chez eux
«D'une part, nous protestons contre le Japon, d'autre part nous voulons rappeler à l'ordre le gouvernement chinois. Il a besoin du soutien du peuple pour affermir sa réplique, et là nous le lui apportons!», s'enflamme Wang Ren, une diplômée de sociologie de l'Université de Pékin.
Le sentiment anti-japonais persiste fortement en Chine et les risques de dérapage sont importants. Au point que l'ambassade du Japon avait conseillé à ses citoyens résidant en Chine de rester chez eux samedi - qui est aussi le jour où la Chine commémore l'invasion japonaise de son territoire, le 18 septembre 1931, et les terri