La campagne pour les élections législatives a changé le visage de Kaboul. Dans le quartier central de Chahr-e-Nao, les portraits des candidats sont suspendus aux branches des arbres et recouvrent les panneaux de bois qui cachent des immeubles en chantier. Le long de la route qui mène à l’aéroport, les poteaux électriques disparaissent sous les affichettes. Des portraits géants ont été plantés aux principaux ronds-points. Sur tout l’Afghanistan, plus de 2 500 candidats bataillent pour les 249 sièges, dont 68 réservés aux femmes, de la Wolesi Jirga, la Chambre basse du Parlement. Parmi eux, une majorité de «barbes blanches», issues des grandes familles et tribus afghanes, proches de l’actuel pouvoir.
Mais aussi des hommes d'affaires, des intellectuels, des sportifs, des chanteurs et des animateurs de télévision. Un candidat sur cinq a moins de 35 ans. Plus de 400 sont des femmes. Ce renouvellement semble ravir les électeurs. «Les députés aujourd'hui au pouvoir sont vieux, mais ils n'ont pas été efficaces pour autant. Les plus jeunes seront plus motivés», espère Ali Jamsheed, un étudiant de 20 ans. «Je ne voterai plus jamais pour ces politiciens qui ont failli. Mais pour la jeune génération, je me déplacerai le jour des élections», ajoute Sher Ullah, un chauffeur de taxi originaire du Panshir.
Intimidations. La participation au scrutin de ce samedi risque toutefois de souffrir des intimidations des talibans et des mauvaises conditions de sécurit