Le ministère des Affaires étrangères a affirmé lundi sa surprise après des propos du sénateur UMP Philippe Marini, selon lequel le Luxembourg n’aurait pas dû exister.
Samedi, le parlementaire avait affirmé qu'il «aurait préféré qu'en 1867 Napoléon III et Bismarck aient un entretien qui débouche autrement et que le Luxembourg n'existe pas». Il réagissait sur France Culture aux critiques de la commissaire luxembourgeoise Viviane Reding visant la politique française d'expulsion de Roms.
«Nous avons été surpris par ces déclarations», a souligné lundi lors d'un point-presse un porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. «Le Grand-Duché de Luxembourg est un pays ami, cofondateur du Marché commun, proche de nous par son histoire et sa culture, profondément attaché à la francophonie et dont la contribution à la construction européenne est unanimement appréciée», a-t-il ajouté.
«Ces déclarations ne sauraient en aucun cas remettre en cause cette amitié et la coopération étroite que nous entretenons avec le Luxembourg tant sur le plan bilatéral qu'au sein de l'Union européenne», a conclu le porte-parole.
Les relations entre la France et le Luxembourg sont particulièrement tendues depuis les critiques de Mme Reding et des propos prêtés au président français Nicolas Sarkozy suggérant à son pays, le Luxembourg, d’accueillir des Roms.
Jeudi, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, avait jugé «pas convenables» ces déclarations visant