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Libération

L’extrême droite entre au Parlement suédois

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Élections . Le parti néonazi prive le Premier ministre conservateur réélu de majorité absolue.
publié le 21 septembre 2010 à 0h00

Le chef de file des conservateurs, Fredrik Reinfeldt, est le premier chef de gouvernement de droite à être parvenu à décrocher deux mandats de suite. Mais les commentaires politiques dimanche soir se concentraient sur Jimmie Åkesson, leader des Démocrates de Suède (SD). Son parti d’extrême droite, créé en 1988, ne parvient pas seulement à entrer au Parlement grâce à 5,7% des voix. Avec 20 sièges, il prive de majorité la coalition de centre droit, au pouvoir depuis 2006.

Issu de la mouvance néonazie, le parti n'avait obtenu que 2,9% des voix il y a quatre ans. Néanmoins, il avait pris place dans la moitié des conseils municipaux et trois des conseils régionaux du pays. Cette percée, selon la politologue Marie Demker, «lui a permis d'augmenter ses ressources et de mettre au point une organisation et un programme solides». Il a bénéficié d'une vaste couverture médiatique depuis que les sondages indiquaient qu'il pourrait entrer au Parlement.

Dimanche, Jimmie Åkesson, 31 ans, a salué un moment «historique». Son parti a fait campagne pour un durcissement de la politique d'immigration et un renforcement de la lutte contre la criminalité, cristallisant les voix des déçus de la social-démocratie. Longtemps jugée infréquentable - y compris par les autres mouvements d'extrême droite en Scandinavie, peu intégrés dans le jeu politique, comme au Danemark ou en Norvège - la formation a procédé à un vaste nettoyage interne. Mais «il est toujours difficile de se débarras