Le groupe nucléaire français Areva a confirmé mardi avoir reçu des autorités nigériennes une lettre datée du 1er septembre, qui faisait état de menaces d'enlèvement dans la région d'Arlit, dans le nord du pays.
Dans cette lettre, publiée par lemonde.fr et adressée aux dirigeants nigériens d'Areva, le préfet d'Arlit, le capitaine Seydou Oumanou, souligne que la «situation sécuritaire» dans la région où se trouvent les mines exploitées par Areva est «en train de se dégrader, particulièrement dans le département d'Arlit».
Le préfet évoque dans ce courrier la présence dans la région d'une «colonne de 8 Toyota» transportant un «groupe armé» le 23 août.
Ce groupe armé visait «l'enlèvement de matériel militaire et de personnel expatrié», selon «les renseignements» cités par le préfet.
«Vous comprendrez que dans ces conditions la menace du groupe Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique, ndlr) est à prendre au sérieux», souligne le fonctionnaire nigérien dans sa lettre.
Par ailleurs, Niamey est formel: les ravisseurs de cinq Français et deux Africains dans le nord du Niger sont «affiliés» au groupe de l'islamiste Abou Zeid, «lui-même en lien avec la nébuleuse Al-Qaïda»,