Menu
Libération

Otages : scénario du pire pour Paris

Article réservé aux abonnés
Les forces spéciales françaises se positionnent au Burkina Faso alors qu’Aqmi revendique le rapt.
publié le 22 septembre 2010 à 0h00

Le pire est désormais sûr. Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué, hier soir dans un message audio, l'enlèvement, jeudi dans le nord du Niger, de cinq Français. L'information a été donnée par le site de la chaîne arabe d'information Al-Jezira. L'organisation terroriste, qui ne dit rien du sort des deux employés africains (un Togolais et un Malgache) de sociétés françaises enlevés en même temps, annonce qu'elle va transmettre des demandes à Paris en échange des Français enlevés au Niger. Aqmi annonce également que c'est Abou Zeid, l'un de ses chefs les plus radicaux, qui a «conduit» l'opération. Les autorités françaises disaient, hier soir, vérifier l'authenticité du message.

rumeurs. Lors de la détention de Michel Germaneau, un humanitaire enlevé lui aussi dans le nord du Niger en avril et assassiné en juillet, Aqmi avait demandé la libération de «combattants», sans plus de précisions. Les spécialistes pensent qu'était notamment concerné Rachid Ramda, le cerveau des attentats de 1995 et qui purge une peine de réclusion à perpétuité en France.

Le porte-parole d'Aqmi, présenté sous le nom de Salah Abi Mohammed, a enfin averti la France : «Nous mettons également en garde [le gouvernement français] contre toute autre stupidité», une référence au raid militaire franco mauritanien de juillet dans le nord du Mali. Sept combattants islamistes avaient été tués mais Aqmi, qui avait annoncé dans la foulée la mort de Germaneau, avait