Barack Obama a tendu à nouveau la main à Téhéran dans son discours prononcé hier à l'Assemblée générale annuelle des Nations unies. «La porte reste ouverte à la diplomatie, si l'Iran choisit de l'emprunter», a-t-il dit, alors qu'il est question d'une reprise des négociations sur le nucléaire iranien cet automne. Téhéran s'est dit «prêt au dialogue».
Que sait-on du programme nucléaire iranien ?
Selon les experts, Téhéran dispose à présent de quelque 8 000 centrifugeuses mais celles-ci, pour la plupart de type P-1 (Pakistan-1), sont très fragiles et victimes de pannes. Ce qui explique que seules 4 000 sont en état de fonctionnement. Dès lors, on estime à 80 kg par mois la production d'uranium faiblement enrichi (à 5%). Soit un stock global de 2 800 kg auquel s'ajoutent 22 kilos d'uranium hautement enrichi (à 20%), produit au centre pilote de Natanz. Aussi, l'Iran dispose-t-il aujourd'hui d'une «masse critique» lui permettant, sous réserve de posséder la technologie adéquate, de fabriquer deux engins nucléaires. Pourtant les experts semblent plutôt moins inquiets qu'il y a quelques années : la bombe iranienne ne semble pas imminente. «On a encore du temps devant nous», estime-t-on à Washington. Une réserve, cependant : depuis la découverte d'un site secret dans les environs de Qom, toujours actuellement en construction, les experts n'excluent pas la possibilité que les Iraniens puissent en cacher d'autres.
Les négociations vont-e