Après la revendication, l'attente. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a affirmé hier, à propos des cinq Français, du Malgache et du Togolais enlevés le 16 septembre au Niger, que le «souci» de la France était de «pouvoir entrer en contact avec Al-Qaeda», ajoutant que Paris n'avait «pas reçu de preuve de vie» de ses ressortissants mais avait «toute raison de penser qu'ils sont en vie».«Ce que nous souhaitons, c'est qu'Al-Qaeda puisse, à un moment ou à un autre, nous mettre au moins des revendications sur la table», a-t-il ajouté.
La plus grande crainte de Paris est que le scénario de la prise d’otage et de l’assassinat de Michel Germaneau se répète. Le septuagénaire, ingénieur à la retraite et humanitaire amateur, avait été enlevé dans le nord du Niger en avril dernier, détenu puis assassiné en juillet par le groupe Abou Zeid, le plus radical des chefs d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). En trois mois de détention, Paris affirme n’avoir jamais réussi à nouer de contact avec les ravisseurs. Ceux-ci n’avaient communiqué qu’à deux reprises : à la mi-mai dans un message audio accompagné d’une photo de Germaneau, la tête ceinte d’un turban et vêtu d’une tenue rappelant celle des détenus de Guantánamo, il y demandait à Nicolas Sarkozy d’œuvrer à sa libération ; puis via un communiqué fixant un ultimatum au 26 juillet. Son exécution a été annoncée la veille, en représailles à un raid militaire franco-mauritanien contre un camp d’A