En Chine, posséder un téléphone portable ou conduire sa propre voiture, sont considérés comme des droits de l'homme. C'est ce qui ressort de la publication lundi, par le gouvernement chinois, de son «Livre blanc sur les progrès des droits de l'homme en Chine».
Dans son premier chapitre intitulé «droits du peuple à la subsistance et au développement», Pékin se félicite que la Chine possède plus d'un milliard de téléphones portables et 31,36 millions d'automobiles en 2009, soit 28,6% de plus que l'année précédente.
La Chine, qui a reconnu depuis relativement peu de temps le concept des «droits de l'homme», cherche à le diluer en l'élargissant au «droit de subsistance».
L'idée selon laquelle la liberté de parole n'est pas d'une grande utilité à celui qui meurt de faim est certes défendable. Mais la Chine considère qu'il s'agit d'un droit primordial, les autres «droits de l'homme» étant auxiliaires. Pour perpétuer sa vision des choses dans une Chine en plein boom économique où quasiment plus personne ne meurt de faim, Pékin ne craint pas d'étendre sa conception du «droit à la subsistance».
Un chapitre du «Livre blanc» consacré aux «garanties judiciaires des droits de l'homme» revient sur la question de l'automobile en soulignant qu'une nouvelle loi a rendu l'obtention du permis de conduire plus facile pour les mal-entendants et les handicapés…
Le nombre d'utilisateurs de l'internet (384 millions) est donné en exemple pour