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Libération

Les anti-Chávez retrouvent des couleurs

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Venezuela . L’opposition fait son retour à l’Assemblée.
publié le 28 septembre 2010 à 0h00

«Nous avons obtenu une solide victoire.» C'est par ces quelques mots postés hier sur Twitter que le président vénézuélien, Hugo Chávez, a commenté le résultat des législatives de dimanche. Son Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) décroche 94 sièges sur 165 au Parlement, et les partis d'opposition, toutes tendances confondues, en obtiennent 62.

Si le parti de Chávez conserve une confortable majorité à l'Assemblée nationale, l'opposition, pour une fois unie autour des candidats de la Coordination pour l'unité démocratique (MUD), est à nouveau représentée dans l'enceinte du Parlement. En 2005, elle avait boycotté les législatives, laissant le PSUV truster la représentation des 17,5 millions de Vénézuéliens en âge de voter. Une erreur politique qui avait transformé le législatif en simple chambre d'enregistrement de la volonté présidentielle. Le score réalisé dimanche par l'opposition lui permet de rentrer dans le jeu démocratique et d'espérer freiner les réformes de Chávez pour imposer son «socialisme du XXIe siècle», basé sur un fort interventionnisme de l'Etat dans la vie publique.

En privant le parti du Président d’un tiers des élus au Parlement, le MUD marque de plus un point important : à défaut d’une majorité qualifiée (110 députés requis), Chávez ne peut plus, par exemple, convoquer une assemblée constituante, imposer des lois organiques ou remplacer à sa guise des magistrats du tribunal suprême de justice.

Plus grave pour le PSUV, l'opposit