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Un an après le massacre du stade de Conakry, l'enquête au point mort

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Des policiers guinéens arrête un manifestant, le 28 septembre 2009, près du plus grand stade de Conakry (AFP Seyllou)
publié le 28 septembre 2010 à 17h43

C'était il y a un an. Le 28 septembre 2009, un rassemblement pacifique organisé par l'opposition guinéenne dans le plus grand stade de Conakry était réprimé dans le sang par les forces de la junte militaire alors au pouvoir. «Des femmes violées, d'autres embrochées à la baïonnette, des blessés achevés...», décrivait alors à Libération un syndicaliste présent sur place.

Bilan: «au moins 157 morts, des dizaines de disparus, une centaine de femmes victimes de violences sexuelles, plus de 1.000 blessés», selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH), qui publient un rapport ce mardi (version PDF).

Douze mois après ce massacre, les victimes rescapées et leurs proches attendent «que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse du dossier»; pour l'heure, aucun des militaires guinéens présumés responsables des exactions n'a encore inquiété.

«Commission nationale d'enquête totalement sous contrôle»

Selon la FIDH, «la junte a d'abord voulu enterrer ce dossier par la mise en place d'une commission nationale d'enquête totalement sous contrôle» qui a conclu «opportunément à la responsabilité exclusive d'Aboubacar Sidiki Diakité dit "Toumba», aide de camp du chef de la junte Moussa Dadis Camara.

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