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Libération

Durcir la loi pour contrôler le Net

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Les Etats-Unis veulent permettre à la justice l’accès aux échanges sur le Web.
publié le 29 septembre 2010 à 0h00

Dans les mois qui ont précédé sa tentative ratée d’attentat à Times Square (New York), Faisal Shahzad, Américain d’origine pakistanaise aujourd’hui en attente de procès, était entré en contact avec des talibans pakistanais sur Internet. Il avait ainsi échappé à la vigilance des autorités américaines, qui ont retrouvé les messages sur son ordinateur après son arrestation.

Ecoutes. Selon la Maison Blanche, c'est parce que les terroristes ont fait du Web leur moyen privilégié de communication que l'Amérique veut accroître son contrôle sur la Toile. Le FBI vient de confirmer une information révélée lundi par le New York Times selon laquelle la NSA, l'agence fédérale chargée de la sécurité, et l'administration Obama souhaitent étendre une loi de 1994 qui impose aux opérateurs de télécommunications de posséder la technologie nécessaire afin de surveiller les échanges de leurs clients. Et de mettre ces «écoutes» à la disposition des autorités sur présentation d'un mandat judiciaire. Aujourd'hui, les services internet n'ont aucune obligation d'avoir la capacité technique d'espionner tout ce qui transite sur leur réseau. Et Washington aimerait notamment pouvoir intervenir sur les messages transitant par Skype, Facebook ou Blackberry. Ce téléphone, développé par la marque canadienne Research in Motion, permet en effet d'envoyer des mails cryptés sur ses serveurs. Quant au système du peer to peer, qui promeut les échanges directs entre internautes, il