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Libération
TRIBUNE

La résurrection des gauches européennes

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publié le 29 septembre 2010 à 0h00

En France, on sait. Portée par le désamour dans lequel est tombé Nicolas Sarkozy, la gauche y aborde la prochaine présidentielle dans les meilleures conditions possibles, mais les socialistes français ne sont pas seuls à reprendre du muscle en Europe. En Allemagne et en Grande-Bretagne également, dans les deux autres puissances européennes, la gauche a le vent en poupe et remonte dans les sondages. A Berlin, les sociaux-démocrates sont désormais crédités de 30% des intentions de vote, en progression de 7 points sur un an. La gauche allemande a repris tant de force que les élections régionales de l’année prochaine s’annoncent mal pour les démocrates-chrétiens d’Angela Merkel et leurs partenaires libéraux, pour cette coalition de droite issue des législatives de septembre dernier que la sociale-démocratie et l’autre gauche, les Verts en spectaculaire ascension, distancent largement aujourd’hui. Si l’Allemagne votait demain, ses gauches l’emporteraient haut la main et les travaillistes britanniques ont mis moins de temps encore à remonter la pente. Battus en mai, après treize années de pouvoir, les travaillistes n’auront mis que quatre mois à refaire jeu égal avec les conservateurs dont les alliés libéraux démocrates sont en perte de vitesse.

Donnée pour morte il n’y a pas si longtemps, considérée comme intellectuellement épuisée par une pléiade de politologues, la gauche européenne ressuscite dans les trois plus grandes capitales de l’Union et il y a deux raisons communes à ce