La première visite au Liban du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui devrait se rendre dans le sud frontalier d'Israël, suscite déjà une controverse dans le pays. Certains y voyant un message pour apparenter le Liban à une «base iranienne» aux portes de l'Etat hébreu. Israël vient d'ailleurs de juger «inquiétante et déstabilisante» cette visite prévue les 13 et 14 octobre.
Au Liban, Ahmadinejad devrait s’entretenir avec le président, Michel Sleimane, le Premier ministre, Saad Hariri, et le chef du Parlement, Nabih Berri. Selon des responsables politiques, il doit également rencontrer Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, puissant parti chiite allié de l’Iran et que Washington accuse d’être armé par Téhéran pour lutter contre Israël.
Le président iranien pourrait également se rendre dans le sud du Liban. «C'est un message pour dire que l'Iran est à la frontière d'Israël», estime Farès Souaid, coordinateur général de la coalition du «14 mars», majoritaire au Parlement et dont est issu le Premier ministre, Saad Hariri. «Par cette visite, il veut dire que Beyrouth est une zone sous influence iranienne, que le Liban est une base iranienne sur la Méditerranée», s'inquiète-t-il estimé.
Un responsable du Hezbollah, sous couvert de l'anonymat, raconte, lui, à l'AFP que la visite dans le sud incluait un tour à Cana, qui fut la cible de raids israé