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Le président Correa regagne son palais après une «tentative de coup d'Etat»

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Le président équatorien Rafael Correa donne une conférence de presse après la tentative de coup d'Etat, le 30 sepembre 2010 à Quito. (© AFP Presidencia de la Republica)
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publié le 1er octobre 2010 à 9h04
(mis à jour le 1er octobre 2010 à 9h28)

Le président Rafael Correa a regagné jeudi soir son palais après une opération militaire spectaculaire pour le sortir d'un hôpital, où il s'était réfugié après une «tentative de coup d'Etat», selon lui, de policiers et militaires mécontents de la suppression de certaines primes.

L’opération a fait deux morts et 37 blessés, selon la Croix-rouge.

Au terme d’une journée de crise sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2007, le dirigeant socialiste de 47 ans a fini par quitter l’établissement sous forte escorte militaire, au milieu de violents échanges de tirs entre soldats fidèles au régime et policiers mutins.

Dans la matinée, les policiers rebelles avaient investi le Congrès et des commissariats dans la capitale, à Guayaquil, la grande ville portuaire du sud-ouest, et Cuenca (sud). De leur côté, 150 militaires avaient bloqué l’aéroport international de Quito pendant plusieurs heures.

«Par la faute d'un groupe de déséquilibrés et à cause de l'infamie des conspirateurs de toujours, on a maltraité, séquestré le président et des frères équatoriens sont tombés pour le libérer», a lancé Correa depuis le balcon présidentiel à ses milliers de partisans venus attendre son retour.

Le chef de l’Etat équatorien, allié du président vénézuélien Hugo Chavez, s’était réfugié dans l’hôpital après l’explosion d’une grenade lacrymogène lancée par des mutins près de lui.

La Croix-Rouge a aussi fait part d’au moins 50 blessés dans des heurts entre policiers et partisan