Barack Obama a fait le choix de la prudence. En annonçant vendredi la nomination de son vieux conseiller Pete Rouse, 64 ans, pour remplacer Rahm Emanuel au poste de secrétaire général de la Maison Blanche, il a choisi de resserrer les rangs. «Pete est connu pour son habileté à régler les problèmes, a plaisanté le Président en annonçant la relève. Et j'ai une bonne nouvelle pour lui : nous avons quantité de problèmes à régler.»
Pete Rouse est l'exacte antithèse de «Rahmbo», son flamboyant et bouillonnant prédécesseur - aussi connu pour son langage de charretier (jusque dans le Bureau ovale, il aurait placé un de ses habituels «fuck!»), s'amusent les correspondants à la Maison Blanche. Sur Rouse, on en sait peu - il fuit les journalistes -, sauf qu'il est fin conciliateur, calme, courtois et qu'il excelle à «arranger les choses». «Pete n'a jamais vu un micro ou une caméra de télévision qui lui plaise», a ironisé le Président vendredi. En 2005, tout frais élu au Sénat, Obama avait choisi Pete Rouse comme chef de cabinet, lequel n'a pas été pour rien dans la fulgurante ascension du démocrate, parfait inconnu à son arrivée à Washington et élu président en 2008. Au Congrès, l'influence de Rouse était si grande qu'on l'appelait «le 101e sénateur».
Mais Rouse pourrait n'être qu'un intérim, a fait savoir la Maison Blanche, en attendant de tirer les leçons des élections de mi-mandat du 2 novembre. En fonction des