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Libération

Au Mali, un ex-rebelle devenu médiateur

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Bamako a envoyé, dans le Nord un chef touareg négocier la libération des otages.
publié le 4 octobre 2010 à 0h00

Suspectée au Niger d’avoir aidé, ou au moins laissé faire, l’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache le 16 septembre à Arlit, la communauté touareg est mise à contribution, cette fois-ci au Mali, pour faire libérer les otages d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Un ancien chef de la rébellion touareg du Mali, Iyad Ag Ghaly, est parti samedi pour Gao, dans le nord du pays, afin de participer aux négociations. Les otages seraient détenus dans la région montagneuse du Timétrine, non loin de la frontière algérienne. Dès son arrivée à Gao, le médiateur malien a pris la direction du Nord.

Iyad Ag Ghaly, qui dirige l'Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement, formée d'anciens rebelles touaregs, est une personnalité influente. Le gouvernement de Bamako l'a d'ailleurs mandaté, selon une source officielle anonyme citée par l'AFP. Iyad Ag Ghaly avait déjà envoyé auprès des ravisseurs l'un de ses proches qui aurait pu voir les otages. Iyad Ag Ghaly a déjà été impliqué dans plusieurs libérations d'otages depuis 2003. Aqmi a publié la semaine dernière une photo et un enregistrement sonore des otages, sans pour autant rendre public ses exigences. Les autorités françaises se sont déclarées à plusieurs reprises «prêtes à négocier».

C'est aussi au Mali, à Bamako, la capitale, qu'a débarqué samedi Jean-Cyril Spinetta, président du conseil de surveillance d'Areva, pour un entretien avec le président Amadou Toumani Touré. Areva emploie deux des otages enle