La question, toujours en suspens, d'une prolongation du moratoire israélien sur la construction dans les colonies de Cisjordanie, exigée par les Palestiniens pour poursuivre les négociations de paix avec Israël, entretient de part et d'autre un climat d'incertitude fait de rumeurs, de spéculations et de démentis. Alimentant ce flou, la Ligue arabe, réunie vendredi à Syrte, en Libye, s'est gardée de se prononcer sur la poursuite des négociations, tout en jugeant les conditions «négatives». Une façon de renvoyer la balle dans le camp des dirigeants palestiniens qui s'étaient prononcés pour une suspension des pourparlers… tout en donnant à la Ligue arabe le dernier mot.
Parallèlement, les rumeurs sur une possible démission du président palestinien, Mahmoud Abbas, en cas de poursuite de la colonisation se multiplient. Selon le quotidien israélien Haaretz, Abbas aurait confié la semaine dernière à George Mitchell, l'envoyé américain pour le Proche-Orient, qu'il envisageait de démissionner. Même s'il s'agit d'un coup de bluff, cette possibilité, dont les proches d'Abbas se sont fait l'écho, alimentait vendredi les spéculations avant le discours attendu du président palestinien à Syrte.
Côté israélien, les médias ont rapporté cette semaine les tentatives du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de convaincre ses principaux ministres de prolonger le moratoire de soixante jours. Tentatives démenties avec véhémence par le bureau de Nétanyahou, qui a cependan