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Libération
Reportage

Suède : l’extrême droite à bon port

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A Landskrona, les nationalistes surfent sur l’insécurité, l’immigration et le chômage.
publié le 9 octobre 2010 à 0h00

Port de 40 000 habitants, dans le sud de la Suède, Landskrona était devenu en 2006 le symbole de la percée de l’extrême droite dans le royaume scandinave, avec 22,3% des voix aux municipales. Aux dernières législatives, le 19 septembre, la formation populiste et xénophobe a encore amélioré son score dans le pays, franchissant le seuil des 5% des suffrages et fait pour la première fois fait son entrée au Parlement. Mais cette fois Landskrona a été l’un des rares endroits du pays où les Démocrates de Suède (SD) ont légèrement reculé, avec 15,5% des voix aux municipales organisées le même jour.

Caricaturiste. Dans la région, on parle d'un «effet Torkild Strandberg». Le député-maire libéral de Landskrona qui a préféré laisser son siège de député à son suppléant pour se consacrer à fond à sa ville explique «aimer les défis». Les raisons de ce succès ? «Nous reconnaissons ce qui ne va pas et nous disons clairement ce que nous allons faire», explique-t-il. La liste des problèmes de Landskrona est longue et comme dans le reste du pays, l'extrême droite a prospéré à cause sur le refus des autres partis à les assumer.

«Dans certains quartiers, comme Oster, où les immigrés sont majoritaires, il y a des gens qui sont là depuis quinze ans et ne parlent pas un mot de suédois. Ils vivent des allocations, alors qu'ils n'ont jamais cotisé», explique Svenny Hakansson, retraité de 77 ans, ancien chef du port de Landskrona, a fondé la section l