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Israël adopte un amendement controversé sur l'allégeance à «l'Etat juif»

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Montage de photos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (g) et de son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman (AFP Gali Tibbon/Stan Honda)
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publié le 11 octobre 2010 à 11h23

Le gouvernement israélien, dominé par la droite, a approuvé dimanche un projet d'amendement controversé contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à «l'Etat juif et démocratique d'Israël».

D'après un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Nétanyahou, 22 ministres ont approuvé cet amendement, et huit ont voté contre, dont les cinq du parti travailliste (centre gauche) du ministre de la Défense Ehud Barak autorisés à voter «selon leur conscience».

Trois ministres du Likoud de Benjamin Nétanyahou ont aussi désapprouvé ce texte : Benny Begin (sans portefeuille), Michaël Eytan (Services publics) et Dan Meridor (Services de renseignements). Des ajouts au texte demandés par Ehud Barak et le ministre de la Justice Yaacov Neeman seront examinés ultérieurement, selon le communiqué.

Un texte raciste selon la minorité arabe

Ce projet d'amendement doit encore faire l'objet de trois lectures au Parlement, où la coalition gouvernementale dispose d'une majorité écrasante de 74 élus sur un total de 120. «Tous ceux qui veulent devenir des citoyens israéliens naturalisés devront déclarer qu'ils seront des citoyens loyaux de l'Etat d'Israël comme Etat juif et démocratique», a expliqué avant le vote Benjamin Nétanyahou.

«L'Etat d'Israël est l'Etat-nation du peuple juif, tout en étant un Etat démocratique dont tous les citoyens, juifs et non-juifs, bénéficient de droits totalement égaux», a ajouté le Premier ministre. La minorité arabe d'Israël (20% de