Deux journalistes allemands accusés d’avoir interviewé le fils de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation, ont été arrêtés en Iran. «Les premiers éléments d’enquête montrent que ces gens sont entrés dans le pays comme touristes […] et ont posé des questions au fils de Sakineh Mohammadi. Ces deux étrangers sont à l’heure actuelle en détention», a déclaré le procureur Gholam Hossein Mohseni Ejeie, cité par l’agence Isna.

Un peu plus tôt, le Comité international contre la lapidation, basé en Allemagne, avait indiqué craindre que le fils de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, ainsi que son avocat, Houtan Kian, et deux journalistes allemands aient été arrêtés dimanche. Sakineh, une mère de famille de 43 ans, a été condamnée à mort par lapidation pour adultère, selon la version contestée des autorités iraniennes. Elle a aussi écopé d’une peine de prison pour complicité dans l’assassinat - qu’elle nie - de son mari.

«L'enquête révèle que ces gens [les deux étrangers, ndlr] ne sont pas journalistes ou du moins il n'y a aucune preuve qu'ils le soient», a déclaré le procureur, sans spécifier leur nationalité, mais sous-entendant qu'ils pourraient être allemands.

C'est Mina Ahadi, porte-parole du Comité international contre la lapidation, qui a indiqué que les deux ressortissants étrangers étaient des journalistes. «J'étais avec eux en direct au téléphone pendant cette interview, hier [dimanche] vers 17 heures, quand tout à coup l'un des jou