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Libération

Gay Pride : Belgrade s’attaque à l’intolérance

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publié le 12 octobre 2010 à 0h00

Après sept heures d’affrontements entre policiers et extrémistes venus empêcher dimanche la tenue de la première Gay Pride en Serbie autorisée par le gouvernement de coalition entre démocrates et socialistes, Belgrade a décidé de réagir.

Que s’est-il passé ?

Des groupes radicaux avaient décidé de faire obstacle à cette Gay Pride. En 2001, les mêmes groupes avaient agressé une tentative de rassemblement homosexuel dans la capitale serbe. Cette année, les autorités avaient décidé, non seulement d’autoriser la parade, mais aussi d’assurer sa sécurité. Quelque 6 000 contre-manifestants, la plupart très jeunes, ont attaqué la police qui avait déployé dimanche 5 600 hommes autour du cortège. Armés de bâtons, ces jeunes ont lancé des pierres, des poubelles et des bacs à fleurs contre les policiers, faisant 132 blessés. Ils ont aussi incendié les locaux du Parti démocratique et attaqué ceux du Parti socialiste et de la télévision.

Qui sont ces éléments violents ?

Parmi eux, il y a beaucoup de hooligans et de provinciaux. L’an dernier, la Gay Pride avait été annulée car elle devait avoir lieu quelques jours après la sanglante attaque contre des supporteurs de foot français ayant entraîné la mort du Toulousain Brice Taton. Ces hooligans sont liés à l’extrême droite et à des groupuscules comme Obraz qui se disent proches de l’Eglise orthodoxe. La plupart sont anti-européens et accusent Bruxelles de vouloir imposer l’homosexualité dans le pays. L’Eglise ort