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Libération

Le pouvoir iranien affirme que les deux étrangers arrêtés sont liés à la «contre-révolution»

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Un homme passe à côté d'une affiche en soutien à Sakineh, condamnée à la lapidation en Iran, le 1er septembre 2010 à Rome (AFP Filippo Monteforte)
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publié le 12 octobre 2010 à 11h14

Les deux étrangers arrêtés en Iran alors qu'ils voulaient interviewer le fils de l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée à la lapidation pour adultère, sont liés à la «contre-révolution», selon le ministère des Affaires étrangères iranien.

«Les deux étrangers (...) ont un visa touristique et sont liés à la contre-révolution», a déclaré le porte-parole du ministère, Ramin Mehmanparast. «Leur cas est en cours d'examen», a-t-il ajouté, sans préciser le lieu de détention des deux personnes ni confirmer formellement leur nationalité.

Sakineh, mère de famille de 43 ans, a été condamnée en 2006 puis 2007 à dix ans de prison pour participation au meurtre de son mari avec l'un de ses amants, et à la lapidation pour plusieurs adultères. La communauté internationale s'est fortement mobilisée pour la sauver et son fils, Sajjad, 22 ans, a multiplié interviews et appels auprès de médias et de gouvernements à travers le monde en faveur de sa mère.

Angela Merkel attentive

«Certaines sources affirment qu'il s'agit d'Allemands. Le groupe contre-révolutionnaire qui a préparé leur visite à la maison de Sakineh Mohammadi-Ashtiani (l'Iranienne condamnée à mort) est basé en Allemagne», a avancé Ramin Mehmanparast.

Il faisait apparemment référence à la militante Mina Ahadi, porte-parole du Comité international contre la lapidation basé en Allemagne, qui a donné l'alerte su