Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, vient tout juste de débarquer à l’aéroport international de Beyrouth, hier matin, qu’il savoure déjà les plaisirs de cette première visite officielle au Liban. Sur la route de son convoi, le Hezbollah a préparé un accueil aux petits oignons. Des jeunes filles jettent des poignées de fleurs et de riz, des étudiants le saluent respectueusement, des milliers de personnes le reçoivent en héros. Ahmadinejad, accoudé au toit ouvrant de sa voiture, est tout sourire. Le moment est rare et appréciable pour le dirigeant iranien, bête noire des Occidentaux mais aussi en proie à une forte contestation interne.
L’Iranien est l’invité officiel de son homologue libanais pour une visite d’Etat de deux jours. Il est aussi le parrain du Hezbollah, le principal parti chiite et pilier de l’opposition libanaise. Lors de sa première intervention, une conférence de presse conjointe avec le président libanais, Ahmadinejad a opté pour un discours relativement modéré et consensuel.
Le Liban est en proie à des tensions de plus en plus fortes à mesure qu’approche la fin de l’année et que le Tribunal spécial chargé de juger les assassins de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri doit émettre des actes d’accusations. Le chef du Hezbollah lui-même, Hassan Nasrallah, a annoncé que des membres du Parti de dieu pourraient être appelés à comparaître sur le banc des accusés.
Dans ce contexte, Ahmadinejad a appelé les Libanais à «l'unité», alors que le risque d'une n