Le parquet néerlandais a requis vendredi à Amsterdam la relaxe de Geert Wilders, chef de file du parti d’extrême droite PVV, jugé pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans, qu’il avait initialement refusé de poursuivre.
«Wilders fait ses déclarations en tant qu'homme politique. Nous pensons que le fait qu'il les a prononcées dans le cadre du débat public les rend non punissables», a déclaré la procureur Birgit van Roessel, dans son réquisitoire.
Le ministère public néerlandais avait décidé, pour cette même raison, le 30 juin 2008, de ne pas engager de poursuites contre le député à la suite de plaintes déposées contre lui. Mais il y avait été finalement contraint, le 21 janvier 2009, par la cour d’appel d’Amsterdam, saisie par plusieurs plaignants.
«La critique (envers une religion, NDLR) est autorisée tant qu'on n'incite pas à la haine envers ceux qui la pratiquent», a soutenu Mme van Roessel, au cours de la deuxième journée du réquisitoire, entamé mardi.
Admettant que «cela serait blessant et douloureux pour beaucoup de musulmans que Wilders demande l'interdiction du Coran», la magistrate a toutefois assuré que «les sentiments du groupe concerné ne jouent aucun rôle dans l'appréciation pénale des faits».
«Je ne répands pas la haine»
Geert Wilders, 47 ans, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de «fasciste», et réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre «Mein Kampf» d'A