Au moins 22 militants de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL) ont été victimes d'exécutions extra-judiciaires en septembre 2010, a dénoncé samedi le président de l'Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains.
«Ce qui se passe au Burundi est très alarmant. Beaucoup de personnes sont arrêtées par la police, puis elles disparaissent et on les retrouve mortes quelques temps après. Rien qu'en septembre, on a dénombré 22 victimes d'exécutions extra-judiciaires», a affirmé le président de l'Aprodeh, Pierre Claver Mbonimpa.
«Toutes ces personnes, qui ont été tuées froidement, sont des démobilisés ou des militants du parti FNL. Les membres des autres partis sont seulement emprisonnés», a-t-il poursuivi, dénonçant une «guerre silencieuse».
Démenti des services secrets
Ainsi, début septembre, deux civils, militants des ex-rebelles des FNL, avaient été retrouvés morts après leur arrestation par la police dans le nord-ouest du Burundi. Une troisième personne interpellée au même moment est toujours portée disparue.
«Il n'y a pas à chercher midi à 14H00: toutes ces exécutions sont commises par quelques agents de la police nationale ou de la Documentation nationale (services secrets)», a accusé le président de l'Aprodeh.
«Ce n'est pas toute la police ou la Documentation, mais il s'agit de quelques agents instrumentalisés par des dirigeants politiques», a-t-il insisté. Contactés par l'AFP, aucun responsable de la police n'a voulu