On dit la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, aujourd’hui fort de 15 membres (dont 10 non permanents élus pour deux ans par groupe géographique), si délicate qu’elle en est devenue improbable, voire carrément impossible. Le besoin d’une recomposition qui fait place aux plus grands pays émergents se fait pourtant sentir. C’est ce qui ressort à la lecture de la liste des cinq nouveaux membres non permanents élus cette semaine pour deux ans, en remplacement de cinq sortants. Aux côtés de la Colombie et du Portugal, on voit entrer l’Afrique du Sud, l’Allemagne et l’Inde. Ces trois pays revendiquent depuis des années de devenir membres permanents, de même que le Brésil et le Nigeria, membres jusqu’en 2011, ainsi que le Japon, qui, lui, sort du Conseil après deux ans de présence.
Veto. Il y a déjà une trentaine d'années que des voix s'élèvent pour demander une modification du fonctionnement du Conseil de sécurité. La représentativité des cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie et France), qui comptaient pour la moitié de la population mondiale en 1945 mais n'en constituent plus que 30%, est de plus en plus contestée.
Les ex-vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ne sont toutefois pas prêts à renoncer à ce qui fait leur puissance : leur droit de veto sur les affaires mondiales. Toutes les initiatives pour trouver une nouvelle formule ont échoué.
La dernière tentative remonte à 2005, avec le soutien du secrétaire général de l’épo