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Libération

Un colonel belge met les pieds dans la «flamandisation»

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«Les Flamands décident de tout» dans l'armée, s'est plaint ce haut responsable. Et la polémique de repartir de plus belle.
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publié le 16 octobre 2010 à 14h27

Un responsable de l'armée belge, le commandant de la base aérienne de Florennes (Wallonie, sud du pays), a déclenché une polémique en dénonçant la "flamandisation" de l'armée, alors que le pays est en pleine crise politique.

"Les Flamands décident de tout" dans l'armée belge, a affirmé samedi le colonel Luc Gennart sur la chaîne de télévision publique francophone RTBF, dans une sortie inhabituelle pour un militaire de haut rang.

"Les francophones sont mis sur le côté", envoyés "soit dans les écoles, soit à l'étranger", a-t-il ajouté.

"Dans tout ce qui est décision importante sur l'avenir de la défense, les francophones n'ont pas leur mot à dire", a-t-il encore déploré, en disant craindre pour la fermeture de la base de Florennes et le transfert de ses chasseurs F-16 en Flandre.

Le porte-parole du ministre de la Défense Pieter de Crem a répondu dimanche qu'il n'y avait pas de volonté de "flamandiser" l'armée. Il a reconnu qu'il y avait moins de francophones au sommet de l'armée, mais en raison de leur niveau linguistique insuffisant en néerlandais.

"Nous avons des critères très objectifs pour nos cycles de promotion. Et nous constatons qu'il y a ces dernières années côté francophone un manque de candidats qui remplissent ces conditions et satisfont ces critères linguistiques", a déclaré ce porte-parole, Kurt Verwilligen.

Le chef de la Défense, le général francophone Charles-Henri Delcour, a rappelé à l'ordre l